Pendant que les parents d’ici courent pour acheter des cadeaux à leurs enfants, les parents de là-bas, dans de trop nombreux pays, courent sous la menace pour protéger les leurs du danger.
Noël, une nouvelle agréable, nous dit le cantique. Une nouvelle prometteuse de paix et d’amour. Pourtant, pour de nombreux chrétiens, Noël est devenu une menace dans d’innombrables pays, dont certains dans le berceau même du christianisme. S’il est difficile de faire un bilan exhaustif de tous les pays où se vivent ou se sont vécus des drames au temps de Noël, on ne peut passer sous silence certains d’entre eux.
Pensons d’abord à la Syrie où les conflits sont tels que des centaines de milliers de chrétiens se sont enfuis en des lieux plus sécuritaires, laissant derrière eux tous leurs biens. À quelle sorte d’avenir croyez-vous que les enfants syriens sont destinés? Quel genre de Noël vivront-ils? Et qu’en est-il de son pays voisin, l’Irak, qui comptait il y a à peine 10 ans 900 000 chrétiens et où il n’en reste que 200 000? Rappelez-vous ce massacre dans une église syriaque de Bagdad, le 31 octobre 2010, qui avait fait 46 morts dont les 2 prêtres célébrants. Ce massacre annonçait déjà cette autre attaque pendant la période des Fêtes qui suivait et pendant laquelle des bombes avaient été placées près des maisons des chrétiens à Bagdad, tuant deux personnes en plus d’en blesser des dizaines. Seront-ils cette année entourés de cadeaux ou encerclés de menaces?
Que dire du Nigeria où les chrétiens ont été victimes, lors des trois derniers Noëls, d’attaques meurtrières dont les deux dernières revendiquées par la secte islamiste Boko Haram ? En 2010, des attentats à la bombe ont fait au moins 32 morts et 74 blessés à Jos; en 2011, Boko Haram a perpétré plusieurs attaques contre des églises ayant entraîné la mort de dizaines de fidèles; et en 2012, des hommes armés ont attaqué une église dans le Nord durant la messe de minuit, tuant six personnes dont le prêtre, avant de mettre le feu au bâtiment. Croyez-vous que les jeunes Yakubu, Murtala et Olusegun seront cette année entourés de cadeaux ou encerclés de menaces?
Au Pakistan, 50 extrémistes musulmans armés de bâtons et de haches ont attaqué les bâtiments de l’église de Chak pendant un visionnement du film «Jésus»; toujours au Pakistan, comment oublier Asia Bibi qui croupit en prison dans un espace exigu n’ayant droit comme visites que celles de son avocat et de son époux, elle qui a pourtant cinq enfants qu’elle n’a pas vu depuis maintenant trois ans. Ajoutez à cela les Philippines, à la chapelle du Sacré-Cœur à Jolo, où l’explosion d’une bombe a fait 11 blessés pendant une messe matinale de Noël; et au Sri Lanka, au jour de Noël, quand des bombardements de l’armée de l’air ont détruit un centre chrétien pour les orphelins et les filles handicapées. Croyez-vous que tous ces enfants seront cette année entourés de cadeaux ou encerclés de menaces ?
En Bosnie-Herzégovine, les fidèles ont vu le drapeau de la cathédrale orthodoxe être brûlé à la veille de Noël par des incendiaires non identifiés. De tels gestes leur permettent-ils de croire qu’ils seront cette année entourés de cadeaux ou encerclés de menaces?
On pourrait allonger la liste en parlant de l’Égypte alors qu’à la fin de la messe de minuit, plusieurs Coptes ont été abattus par balles; de la Chine, alors qu’une vague de persécution a balayé les chrétiens des ethnies Han et Ouïghur entre Noël et le Nouvel An; ou encore du Bangladesh, quand le Front démocratique populaire a ordonné à des leaders d’Églises de ne pas tenir de célébrations de Noël.
Leur foi ne les soustrait pas à la souffrance
Si nous devons nous réjouir pour les enfants à qui Noël apportera des cadeaux dans l’allégresse, peut-être devrions-nous tout autant compatir avec ceux pour qui Noël pourrait se transformer en menace dans la tristesse. Ne laissons pas la vengeance habiter nos cœurs et faisons appel au pardon pour panser la douleur.
Bien sûr, il faut une foi vivante pour traverser les épreuves de la persécution. Et même si ces chrétiens sont des gens de foi, la foi ne les soustrait pas à la souffrance. Chacun des gestes posés à leur égard leur signifie que nous pensons à eux et qu’ils ne sont pas seuls. Cet accompagnement ne leur permet-il pas d’accéder au pardon et de leur ouvrir le chemin de l’espoir?
Prions pour tous ceux qui, partout, ont besoin de vous pour rester fidèles à leur foi;
Informons tous ceux qui, ici, veulent les aider eux qui nous fortifient dans la foi;
Agissons pour tous ceux qui, partout, ont besoin de NOUS pour espérer une vie meilleure.
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