COMMUNIQUÉ : Ukraine – L’Église catholique essaie de rester aux côtés de la population

Koenigstein , 21 February, 2013 Mieczyslaw Mokrzycki, ArchbishopMontréal/Königstein, le lundi 2 mars 2015 – « Nous nous occupons des réfugiés, nous suivons les familles des soldats sur le plan pastoral ainsi que matériel, nous gérons des soupes populaires et nous distribuons entre-temps aussi de la nourriture et des médicaments à d’autres personnes dans le besoin », a expliqué Mgr Mieczyslaw Mokrzycki archevêque de Lviv, à l’occasion d’une visite auprès de l’œuvre internationale de bienfaisance catholique Aide à l’Église en Détresse, lors de son bref séjour après une visite ad limina à Rome. Il a de plus précisé que ce soutien était fait sans faire de distinction confessionnelle par l’Église catholique en Ukraine qui essaie de rester aux côtés de la population.

« Sa Sainteté le pape François nous a écoutés, nous les évêques d’Ukraine, avec une grande attention, et nous a promis de s’engager en notre faveur auprès des responsables politiques et des institutions internationales afin que la paix revienne en Ukraine. Il nous a aussi assuré d’une aide matérielle pour étayer notre engagement en Ukraine », a souligné l’archevêque de Lviv.

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L’action de soutien de l’Église catholique bénéficie autant aux réfugiés des régions dans l’est du pays, où se déroulent les combats, qu’aux nécessiteux en Ukraine occidentale. Le conflit est encore aggravé par la situation économique tendue du pays. À ce sujet, Mgr Mokrzycki poursuit : « Le maire de Lviv, par exemple, ne cesse de s’adresser directement aux Églises en leur demandant leur aide en termes d’hébergement pour le grand nombre de réfugiés.

« La solidarité est grande, les chrétiens de différentes confessions se rapprochent les uns des autres. Certes, les gens ne possèdent pas beaucoup, mais ils s’entraident. » Selon l’archevêque, on construit entre-temps des baraquements provisoires pour héberger les réfugiés, autant en Ukraine occidentale qu’orientale. Aide à l’Église en Détresse apporte son soutien aux actions humanitaires de l’Église dans plusieurs diocèses ukrainiens. À ce titre, plus de 182 300 dollars ont été alloués au cours des derniers mois.

 

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Ukraine – « La solidarité entre les gens augmente »

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©Aide à l’Église en Détresse

Les catholiques d’Ukraine occidentale et orientale affrontent des conditions extrêmement dures : « Là où règne la guerre, la situation est catastrophique. »

Reinhard Backes, AED International

Adaptation Robert Lalonde, AED Canada

Pour Mgr Stanislav Shyrokoradiuk, évêque de Kharkiv-Zaporizha, la situation en Ukraine orientale est dramatique. Dans un entretien accordé aux collaborateurs de l’œuvre internationale de bienfaisance catholique Aide à l’Église en Détresse, l’évêque de Kharkiv-Zaporizha, qui est également directeur de Caritas Ukraine, a déclaré : « Là où règne la guerre, la situation est catastrophique. Les gens souffrent de la faim, à Louhansk et à Donetsk, plus de 80 personnes sont déjà mortes de faim ».

Le diocèse catholique romain de Kharkiv-Zaporizha couvre presque toute la partie orientale de l’Ukraine, notamment les régions qui ne sont plus sous le contrôle du gouvernement à Kiev. Selon Mgr Shyrokoradiuk, plus de 18 millions de personnes vivent dans le diocèse, dont environ 60 000 chrétiens catholiques romains : « Nous sommes une Église missionnaire. Il y a vingt ans, il n’existait pas une seule paroisse ici, aujourd’hui, il y en a plus de 50. Les fidèles ont des racines ukrainiennes, polonaises, russes et aussi vietnamiennes. »

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©Aide à l’Église en Détresse

L’accent des activités de l’Église du diocèse est porté sur les missions pastorales et socio-humanitaires. « Nous recevons ici d’Europe occidentale des livraisons de fournitures de secours et de médicaments. Nous avons besoin de cette aide, de la solidarité chrétienne, mais aussi politique », affirme Mgr Shyrokoradiuk. Il s’inquiète du flux croissant de réfugiés en provenance des régions où sévissent les combats ; selon lui, ils seraient actuellement plus de 20 000 à Kharkiv : « Nous tâchons de les aider le mieux possible. Il y a quelques semaines, nous avons pu distribuer 300 paires de chaussures à des enfants. » Mais l’influence de l’évêque est limitée. À sa connaissance, l’aide destinée à la population des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk ne parvient pas aux gens.

Un signe de l’espoir d’une réconciliation

Mgr Vitaliy Skomarovsky, évêque de Loutsk en Ukraine occidentale, ressent les conséquences des combats à l’est : « La guerre semble être loin de nous. Mais en fait, de nombreux jeunes hommes quittent l’ouest pour participer à la guerre. Récemment, une allée de sapins a été abattue sur le cimetière de Loutsk pour pouvoir y inhumer treize jeunes soldats. » Dans d’autres villes aussi, il a fallu enterrer des soldats tombés sous les armes.

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©Aide à l’Église en Détresse

Selon Mgr Skomarovsky, l’Église s’occupe des survivants dont des familles qui ont vu le père partir comme soldats à l’est. « La guerre est omniprésente. Nous sentons bien que les moyens financiers sont utilisés à ces fins ; beaucoup de choses ont été interrompues dans le domaine social. Mais maintenant, il y a beaucoup plus d’initiatives individuelles, la solidarité entre les gens augmente », affirme Mgr Skomarovsky. Les collectes mettent surtout l’accent sur les vêtements chauds parce que beaucoup de soldats à l’est ne sont que très mal équipés et se sentent abandonnés.

Avec ses 35 paroisses et ses 25 000 fidèles, le diocèse catholique romain de Loutsk est le plus petit d’Ukraine. Jusqu’à la Deuxième guerre mondiale, la région appartenait à la Volhynie polonaise. À partir de la mi-juillet 1943, des nationalistes ukrainiens commettaient plusieurs massacres tolérés par les occupants allemands à l’encontre de la population majoritairement polonaise. Plus de 50 000 personnes ont été tuées. À la suite de ces massacres, de nombreuses paroisses catholiques ont été abandonnées jusqu’à aujourd’hui.

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©Aide à l’Église en Détresse

Mgr Skomarovsky ajoute : « Lors d’une messe commémorative célébrée sur le cimetière de Skirche le 11 juillet 2014, la sympathie était très, très grande. Je ne ressens toutefois plus de tensions dans la nouvelle génération des jeunes gens. » En Ukraine, où vivent de nombreux groupes ethniques différents, c’est un signe de l’espoir d’une réconciliation. Mgr Shyrokoradiuk, évêque de Kharkiv-Zaporizha, ajoute : « Nous espérons que vienne la paix parce que beaucoup de gens prient en sa faveur. »

Actuellement, Aide à l’Église en Détresse apporte son soutien à divers projets menés dans les diocèses de Kharkiv-Zaporizha et de Loutsk, notamment des projets de rénovation ou de financement de véhicules. En outre, l’aide contribue à assurer la subsistance des prêtres à travers des intentions de messe.

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VOYAGER AVEC L’AED – UKRAINE

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VOYAGER AVEC L’AED est le titre de l’infolettre qui sera diffusée chaque vendredi sur notre blogue. Cette nouvelle hebdomadaire sera pour nous l’occasion de vous faire connaître tantôt les besoins de soutien qu’a l’Église, tantôt les projets que nous avons réalisés, et ce, dans les pays du monde entier.

Aujourd’hui:    UKRAINE

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Subsistance garantie

Les prêtres de l’Université catholique de Lviv vous remercient pour les honoraires de messe qui leur ont permis de se mettre au service des malades et des réfugiés.

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©Aide à l’Église en Détresse

Faire célébrer une messe à une intention particulière ou pour l’âme d’un défunt est une tradition très ancienne. Le don que les fidèles font à cette occasion n’est pas la « rémunération » du prêtre, mais un geste d’amour et de gratitude envers Dieu qui renouvelle le sacrifice de Jésus-Christ, au moyen des paroles de la consécration.

Pour les prêtres de nombreux pays pauvres, les honoraires de messe sont une aide à la survie. Ils ne touchent pas de salaire, et les fidèles eux-mêmes n’ont rien. Les honoraires de messe sont souvent les seuls fonds déposés dans les mains vides des prêtres, afin qu’ils puissent aider les nécessiteux qui frappent à leur porte.

Dans de nombreux pays, les gens placent tous leurs espoirs dans les prêtres. Dans toutes leurs détresses, même matérielles, c’est des prêtres dont ils attendent de l’aide. Pour les fidèles, le prêtre est un père et un berger. Les prêtres doivent non seulement consoler les âmes, mais aussi donner aux gens des vêtements, de la nourriture et des médicaments, aider les enfants à avoir une formation scolaire et les jeunes une formation professionnelle. Ils regardent tous vers le prêtre avec des yeux pleins d’espoir.

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©Aide à l’Église en Détresse

En Ukraine par exemple, les prêtres sentent le défi que les bouleversements et les crises au sein de la société signifient pour eux. Dans l’est du pays, le combat antiséparatiste dure depuis des mois, à la suite de la chute du régime corrompu. La violence, les injustices, la mort et les expulsions en sont les conséquences. « L’Université catholique participe elle aussi de différentes façons, avec ses prêtres, à des mesures de soutien aux militaires et aux réfugiés. Par exemple, les prêtres rendent visite aux blessés à l’hôpital militaire de Lviv, prient et célèbrent des messes avec eux, accompagnent les parents, organisent et coordonnent des campagnes de collecte de médicaments, de vêtements et de produits d’hygiène.

En ce moment, l’engagement social des prêtres et leur présence dans la société sont particulièrement nécessaires. « Mais cela demande beaucoup de temps et d’efforts personnels », nous écrit le recteur de l’Université, le Père Bogdan Prakh. Et il remercie l’Aide à l’Église en Détresse d’avoir fourni aux prêtres, par ses honoraires de messe, ce nécessaire espace de liberté.

 

Mgr Jacek Pyl de l’Ukraine en entrevue avec Robert Lalonde de l’AED Canada

Une interview de Robert Lalonde, responsable de l’information de l’Aide à l’Église en Détresse Canada (AED), avec Mgr Jacek Pyl, diocèse de Simferopol, – interprétée par le père Gil – au bureau de l’AED Canada à Montréal, le jeudi 26 août 2014.

 Rédigée par Amanda Griffin, AED Canada

Traduit par Robert Lalonde, AED Canada

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©AED/ACN

Ukraine

« Soutenons-nous les uns les autres »

 Pouvez-vous nous décrire le diocèse de Odessa-Simferopol en termes de fidèles, du nombre des églises ou toute autres information que vous aimeriez nous partager à ce sujet?

Le diocède de Odessa-Simferopol est situé dans le territoire Sud-Est de l’Ukraine dont la superficie est à peu près équivalente au tiers de la Pologne. C’est un territoire missionnaire qui grossit tranquillement et qui a à faire face è de nombreux défis. À la suite de l’annexion (???) de la région de Crimée par la Russie, le diocèse est séparé en deux parties. La cathédrale de mon diocèse est située à Simferopol en Crimée tandis que l’archevêché diocésain, qui est sous la responsabilité de Mgr Bronislaw Bernacki, est à Odessa, à environ 460 km de Simferopol. Il y a 7 paroisses et 1 prêtres sous ma juridiction, alors que le diocèse au complet compte 64 prêtres et environ 3 000 fidèles.

Que pouvez-vous nous dire au sujet du climat qui règne dans le diocèse depuis que la scission a eu lieu?

C’est une situation très difficile où nous avons beaucoup de questions, mais peu de réponses. Bien qu’il y ait la guerre en Ukraine et que Crimée est sous la domination russe, l’Eglise catholique peut encore exercer son ministère, mais nous ignorons tout quant à notre avenir.

Comment votre diocèse se mobilise-t-il à la suite de cette situation difficile?

Après la prise de contrôle de la Crimée par la Russie, Aide à l’Eglise en Détresse (AED) et une autre organisation m’a contacté et m’a demandé si j’avais besoin d’aide à laquelle AED a  immédiatement répondu. Je suis très reconnaissant de ne pas avoir été abandonné. Nous avons reçu de l’aide médicale et aussi de la nourriture à distribuer parmi les pauvres dans les paroisses.

Que pouvez-vous nous au sujet du prêtre qui a été enlevé dans l’Est de l’Ukraine?

Je sais qu’un prêtre a été kidnappé et libéré une semaine plus tard, grâce aux efforts des évêques et aussi grâce au Patriarche de Moscou. Ils ont joué un rôle clé pour sa libération. Il a repris son travail, mais l’évêque le limité à son ministère loin de la région où la guerre a lieu D’abord parce que c’est dangereux et pour éviter toutes situations  imprévues.

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Pouvez-vous nous en dire plus sur les besoins réels en ce moment?

Les besoins sont très grands et variés car ce territoire est celui où notre travail le plus élémentaire et fondamental a commencé il y a tout juste 25 ans. Tout d’abord, nous avons besoin de prêtres et aussi de religieuses qui pourraient nous aider dans le travail d’évangélisation. En Crimée, nous célébrons la messe, en trois langues: surtout en russe, mais aussi en anglais pour les étudiants en provenance de l’Inde et de l’Afrique pour Simferopol ainsi qu’en espagnol pour Sébastopol. Et parfois même, nous célébrons en ukrainien et en polonais. Si j’avais plus de prêtres, je serai en mesure d’ouvrir plusieurs nouvelles paroisses.

J’aimerais inviter un ordre contemplatif de sœurs qui prieraient et soutenir cette mission d’un point de vue spirituel, car, compte tenu du défi incroyable défi que nous devons relever, nous avons besoin de soutien spirituel. Aussitôt que j’aurais trouvé un ordre religieux qui voudrait venir et travailler avec nous, je souhaiterais également leur faire construire un monastère pour pour lequel j’aurai besoin de fonds. En Ukraine il y a des Sœurs Carmélites dans quelques autres villes (Kiev and Kharkov), que nous sommes très heureux d’avoir en Ukraine. C’est une dimension essentielle pour l’évangélisation.

Avez-vous d’autres projets pour votre diocèse?

Si la situation se stabilise, alors mon objectif serait de faire construire une cathédrale parce que nous utilisons un très petit emplacement présentement pour célébrer la messe et rencontrer des gens. Il y a maintenant 20 ans que nous attendons l’autorisation de construire une église. Ainsi, le temps nous le dira, mais nous aimerions également construire des installations pour les prêtres et pour les réunions avec les paroissiens.

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©AED/ACN

Ce projet sera soumis à ACN?

Oui. AED s’occupe principalement de ce type de projet. Et comme je l’ai mentionné, nous essayons depuis 20 ans d’obtenir la permission de construire une église. Plus récemment, j’ai discuté avec l’archevêque orthodoxe Mgr Lazar qui est le représentant du Patriarcat de Moscou à Simferopol ; il a démontré une certaine ouverture pour un tel projet. C’est pourquoi certaines choses ont déjà été dans le but de faire progresser cette idée de construction d’une co-cathédrale et d’autres installations. Toutefois, tout a été arrêté après la prise de contrôle de la Russie et nous ne savons pas si nous devrons recommencer le processus depuis le début ni ce qu’il adviendra avec le projet.

Comment les gens de votre diocèse ont-ils réagi après le tragique crash d’un avion Boeing de Malaysia Airlines qui a causé la mort de 298 personnes le 17 juillet dernier?

Ce fut un très grand choc pour tout le monde. Nous avons prié pour tout le monde pour les supporter. Nous avons prié tant pour les agresseurs que pour les victimes. Nous avons trouvé cette situation effrayante quand nous avons appris que ces personnes avaient été dépourvues de toute leur dignité. Quand on pense que des malfaiteurs ont volé leurs vêtements, leurs biens, leurs cartes de crédit et tout ce qu’ils pouvaient trouver autour d’eux. Les victimes n’ont pas été traités comme des êtres humains …

Nous avons récemment appris qu’il y aurait des élections le 26 octobre. Quelle est la position de l’Église? Encouragez-vous les gens à voter?

L’Eglise catholique de rite latin prie pour seulement pour que les élections soient bonnes et rigoureuses et aussi pour que ce que ce soit des personnes sages qui soient élues pour ce pays.  L’Ukraine souffre tellement et depuis si longtemps. Il est donc temps que ce pays soit gouverné par de bonnes et sages personnes. Nous avons aussi besoin de fervents pour la pais, parce que quand la guerre a lieu, tout le monde souffre, les familles et les enfants et ce, tant ukrainiens et que russes. La guerre déchire les gens et les familles de part et d’autre.

Pouvez-vous nous en dire plus à propos de l’impact de ce conflit  sur ​​les familles?

Il y a beaucoup de mariages mixtes entre les peuples russes et ukrainiens. Cette guerre a effectivement créé des blessures incroyables dans les mariages et les familles de même que dans la société et les Églises. Alors, nous prions pour la guérison et la réconciliation, parce que cette guerre a fait d’incroyables ravages sur ​​cette nation. Nous prions pour une solution qui créerait une nouvelle civilisation qui n’utiliserait pas la force pour résoudre les problèmes, mais qui trouverait une voie par le dialogue et le respect mutuel. Ainsi construirions-nous une nouvelle société.

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©AED/ACN

Enfin, avez-vous un message à transmettre à nos bienfaiteurs?

Je voudrais tout d’abord leur demander de prier pour la paix en Ukraine. Et puis, je tiens à les remercier au nom de tous les missionnaires là-bas pour leurs prières, leur solidarité et aussi leur soutien matériel. J’étais très heureux d’apprendre que j’aurais la chance de rencontrer le personnel de l’AED au Canada. Je voulais remercier la population du Canada et de l’Amérique du Nord pour leur soutien.

Cette année, nous célébrons le 25e anniversaire de la présence des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée en Ukraine. Et si nous avons atteint certains objectifs dans nos différents ministères en Ukraine, lors des 25 dernières années, nous le devons à de nombreuses personnes dévouées. Nous tenons cependant à remercier particulièrement l’AED.

J’aimerais conclure par une phrase – soutenons-nous les uns les autres. C’est la meilleure façon de construire un monde meilleur et une meilleure société. Quand nous partageons nos prières et nos biens matériels avec l’autre, le monde devient un endroit meilleur pour vivre.

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Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC)

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Le grand intérêt que porte l’Aide à l’Église en Détresse Canada (AED)  à surveiller les événements qui se déroulent en Irak actuellement, nous incite à vous partager ce magnifique texte signé par quatre évêques canadiens, dont le Président des évêques catholiques du Canada (CECC), Mgr Paul-André Durocher.

Appel à la miséricorde, à la compassion et à la justice au Moyen-Orient et partout dans le monde

Le Bureau de direction de la Conférence des évêques catholiques du Canada, réuni à Québec le 25 août 2014, lance l’appel suivant :

Au nom du Père de la vie, et du Christ crucifié, et de l’Esprit d’amour, nous lançons un appel à la miséricorde, à la compassion et à la justice.

Nous entendons retentir autour de nous la question que Dieu, le Père de la vie, a posée dès l’origine à l’humanité : « Qu’as-tu fait de ton frère? » Nous voyons les sans-abri et les blessés du Moyen-Orient : en Iraq, en Syrie et en Terre sainte. Nous entendons les cris qui montent de l’Ukraine et de certaines régions de l’Afrique. Nous sommes témoins des persécutions et des épreuves que subissent des centaines de milliers de personnes aujourd’hui à cause de leur foi et de leurs convictions : catholiques, orthodoxes, protestants, juifs, musulmans, membres d’autres religions et de minorités ethniques. Les horreurs de la guerre et de la violence tourmentent une foule de cœurs innocents. Des familles et des enfants se retrouvent sans eau, sans nourriture, sans aide et sans abri. Des foyers et des collectivités sont ravagés. Non seulement l’avenir des populations de ces régions est-il désormais compromis, mais la sécurité internationale elle-même est menacée. La guerre et la violence attaquent les liens qui unissent l’humanité, divisant la famille humaine. C’est Jésus qui est persécuté, sans abri, c’est lui qui a faim, qu’on emprisonne et qu’on torture.

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Disciples du Crucifié, nous reconnaissons, au Moyen-Orient notamment, les souffrances de nos sœurs et de nos frères dans la foi. Touchés par leurs peines et leur affliction, nous voulons faire nôtre leur cause. Nous nous unissons à eux dans la solidarité et dans la foi. Notre prière et notre espérance constantes se fondent sur l’amour et le pardon de Notre Seigneur qui transforme le cœur humain. Notre seule consolation nous vient de la sollicitude et de la générosité dont font preuve nombre de gens un peu partout dans le monde. Encouragés par les appels lancés par le pape François pour la paix et la justice, nous tenons à donner notre appui aux déclarations et aux gestes des dirigeants des Églises catholiques et orthodoxes du Moyen-Orient. Nous lançons un appel à chacune et chacun – de toutes les confessionnalités et de bonne volonté, ici au Canada et partout dans le monde – à faire encore davantage pour soulager la souffrance de ceux et celles dans le besoin.

Nous prions pour que l’Esprit Saint continue d’inciter les Canadiennes et les Canadiens, en particulier les fidèles de notre Église catholique, à soutenir le travail des organismes qui apportent assistance et réconfort aux persécutés et aux exilés. Nous prions aussi pour que la puissance transformatrice de l’Esprit inspire les dirigeants politiques, religieux et communautaires, dans chacune des régions perturbées de notre monde, à s’exprimer fortement pour la justice et la réconciliation, à dénoncer les atrocités, à renoncer à la violence et à l’oppression, à offrir et exiger la paix.

« J’écoute : que dira le Seigneur Dieu? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles… » (Psaume 85.9)

+ Paul-André Durocher Archevêque de Gatineau Président

+ Douglas Crosby, O.M.I. Évêque de Hamilton Vice-président

+ Lionel Gendron, P.S.S. Évêque de Saint-Jean-Longueuil Cotrésorier

+ Anthony Mancini Archevêque de Halifax-Yarmouth Cotrésorier

« L’Aide à l’Église en détresse » accorde un aide d’urgence aux catholiques d’Ukraine

Par Reinhard Backes, AED International

ACN,  le 21 mars 2014 – L’œuvre internationale de bienfaisance catholique « L’Aide à l’Église en détresse » accorde une aide d’urgence de 92,550$ à l’archidiocèse de Kiev et à l’évêché d’Odessa-Simferopol, en Crimée. Deux tiers des fonds sont nécessaires pour assurer notamment les soins aux malades, le soutien psychologique et l’achat de médicaments. Un tiers sera mis à la disposition des aumôniers militaires afin qu’ils puissent payer le carburant et d’autres frais de transport, en particulier pour les transferts entre la presqu’île de Crimée et le continent. « Au vu de la situation toujours critique en Ukraine, l’archidiocèse de Kiev et l’évêché d’Odessa-Simferopol nous ont demandé de les aider », comme le confirme Magda Kaczmarek, responsable de cette région. Auparavant, dans un appel dramatique, Mgr Jacek Pyl, évêque auxiliaire d’Odessa-Simferopol, avait exhorté toutes les parties impliquées dans le conflit en Crimée de renoncer à la violence.

Mgr Pyl a écrit littéralement : «  Au nom de notre lien avec l’héritage de nos pères, qui ont assuré le développement de notre République autonome de Crimée, j’en appelle à tous les citoyens, aux croyants comme aux autres, de se tenir éloignés de toute forme d’extrémisme et de ne pas accepter en ces temps difficiles que la fraternité parmi les êtres humains de Crimée soit altérée. Ukrainiens, Russes, Tatares de Crimée, Arméniens, Polonais, Allemands, Tchèques et de nombreux autres vivent ensemble dans la paix en République autonome de Crimée. De nombreux siècles durant, orthodoxes, musulmans, protestants, catholiques, juifs, juifs karaïtes, des adeptes d’autres confessions et des athéistes, ont vécu ensemble en Crimée. N’acceptons jamais d’être séparés ni par notre origine ethnique, ni par notre religion. Nous sommes les enfants du même Dieu, le Dieu seul et unique, qui est notre Père à tous. »

Ukraine: « Pour la première fois dans l’histoire de l’Europe contemporaine, des Européens meurent dans un pays européen en défendant le drapeau européen et les valeurs européennes »

Par Mark Reidemann, AED International

Jeudi, le 20 mars 2014 – « Nous croyons que l’Ukraine apporte une bouffée d’air frais à l’Europe », ont déclaré Mgr Borys Gudziak, l’évêque gréco-catholique ukrainien, et le prof. Myroslav Marinovitch, un ancien prisonnier politique du goulag. « L’Ukraine n’est pas un foyer d’agitation, mais plutôt un partenaire qui propose une vision – le souvenir de l’esprit d’origine de l’Europe : la jeunesse, l’élan et une croyance profondément ancrée dans les principes et les valeurs sur lesquels repose le projet européen. La jeunesse ukrainienne caresse cette vision et certains ont trouvé la mort comme martyrs, précisément au nom de cet espoir. Quelle réponse l’Europe leur fera-t-elle ? »

© Conseil de l'Union européenne

© Conseil de l’Union européenne

 

Le Maïdan, la Place de l’Indépendance à Kiev, théâtre d’une déclaration politique et pris pour modèle par de nombreuses villes et communautés ukrainiennes dans le monde entier, constitue effectivement une sorte d’agora, où se déroulent débats, échanges d’idées et de modes de pensée et où s’établissent des consensus. « Le mouvement du Maïdan, qui englobe toutes les couches de la société ukrainienne et toutes les traditions religieuses », ajoute le prof. Marinovitch, « ne se termine pas. Impossible de faire marche arrière. C’est la voix du peuple qui exige de profonds changements en Ukraine, pas seulement un changement des visages dans une structure quasiment soviétique, mais un changement allant dans le sens de la création de véritables structures démocratiques, à l’unisson avec la tradition de la démocratie européenne. L’Ukraine et les processus démocratiques qui s’y déroulent actuellement représentent une opportunité qui pourrait aussi servir d’exemple à la Russie pour un mouvement vers la démocratie. »

Mgr Borys Gudziak a exigé : « Nous percevons un déplacement historique immense, un mouvement extrêmement profond au sein de la société ukrainienne – une transition allant de la crainte vers la dignité. De fait, cette révolution est désignée comme ‘Révolution de la dignité’. La résistance opposée au régime Ianoukovitch a aidé les gens à revendiquer leur dignité. L’invasion de la Crimée les aide à exiger une identité nationale. »

« En ces jours où se tombent de nouvelles décisions fondamentales politiques, nous nous sommes adressés à l’Union européenne pour l’aider à nous aider », a affirmé Mgr Gudziak, « afin qu’elle sache pourquoi les jeunes Ukrainiens sont la meilleure garantie de la paix et de la prospérité en Europe. »

Mgr Borys Gudziak est exarque apostolique gréco-catholique pour la France, le Benelux et la Suisse, ainsi que recteur de l’Université catholique de Lviv. Le prof. Myroslav Marinovitch, une autorité morale de premier plan en Ukraine, est vice-recteur de l’université. Grâce au soutien de l’œuvre internationale de bienfaisance catholique « L’Aide à l’Église en détresse », Mgr Gudziak et le prof. Marinovitch ont pu se rendre à Bruxelles pour y informer des décideurs politiques de la situation en Ukraine, de la réalité sur place et de l’influence potentielle des décisions politiques prises par l’Europe dans l’immédiat et à l’avenir.

 

VOYAGER AVEC L’AED – Ukraine

VOYAGER AVEC L’AED est le titre de l’info lettre qui sera diffusée chaque vendredi sur notre blogue. Cette nouvelle hebdomadaire sera pour nous l’occasion de vous faire connaître tantôt les besoins de soutien qu’a l’Église, tantôt les projets que nous avons réalisés, et ce, dans les pays du monde entier.

Aujourd’hui:  Ukraine

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Aide à la formation pour les séminaristes gréco-catholiques

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©AED/ACN

AED International

Adaptation Robert Lalonde, AED Canada

En 1946, l’Église gréco-catholique d’Ukraine a été dissoute de force par les communistes. Les fidèles ont été persécutés de façon sanglante, et pendant plus de 40 ans, la vie de l’Église n’a pu se poursuivre que dans les catacombes. En 1990, l’Église gréco-catholique unie à Rome a quitté les catacombes.

Le séminaire de Ternopil a officiellement recommencé ses activités en 1993. Grâce au soutien financier procuré, entre autres, par Aide à l’Église en Détresse (AED), il a été possible de construire un séminaire qui porte le nom du Cardinal Josyf Slipyj, grand confesseur de la foi qui a été emprisonné 18 ans par les communistes et est mort en exil en 1984. 

Aujourd’hui, c’est au séminaire de Ternopil qu’étudient 143 séminaristes provenant non seulement du diocèse dans lequel se trouve le séminaire, mais aussi d’autres diocèses qui n’ont pas leur propre séminaire. Les jeunes gens y reçoivent une très bonne formation académique, mais les responsables sont conscients du fait que le simple fait d’étudier n’est pas suffisant pour faire nécessairement de bons prêtres. C’est pourquoi les séminaristes se familiarisent très tôt avec les tâches pastorales au moyen de différents stages, et apprennent à connaître directement la vie et tous les problèmes des gens.

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©AED/ACN

Ils s’occupent surtout d’enfants et de jeunes gens qu’ils rapprochent de Jésus par des jeux en commun et la prière. Ils organisent des camps d’été et s’engagent dans la catéchèse des paroisses. De cette manière, non seulement ces jeunes hommes acquièrent une expérience pratique de l’apostolat et des rapports humains, mais ils se rendent également utiles par leur engagement, car dans certaines régions où l’Église en est à ses débuts, les quelques prêtres présents sont réclamés au point de ne pas avoir assez de temps pour la prise en charge quotidienne de tous les groupes de fidèles. C’est ainsi que les séminaristes servent dès aujourd’hui les fidèles là où, un jour, ils seront absolument nécessaires comme aumôniers quand ils auront terminé leur formation.

L’AED soutient chaque année la formation des séminaristes à concurrence de 760 $ par séminariste.

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COMMUNIQUÉ: Ukraine – « Votre solidarité nous est précieuse »

Un message d’espoir et de foi de l’archevêque à un moment de grands changements

John Pontifex, AED Royaume Uni

Adaptation Robert Lalonde, AED Canada

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Montréal, 25 février, 2014 – Alors que des changements politiques capitaux balaient le pays, le Cardinal Mieczysław Mokrzycki, président de la Conférence épiscopale ukrainienne des catholiques de rite latin et l’un des principaux évêques catholiques d’Ukraine, a souligné la « grande solidarité » de la population mondiale – qui se traduit à travers la prière et l’aide pratique.

Voici ce que l’archevêque a confié à l’Œuvre de bienfaisance catholique Aide à l’Église en Détresse (AED), alors que l’Ukraine subissait des changements radicaux qui ont culminé au moment où le Président Viktor Ianoukovytch fuyait le pays et où les députés délivraient un mandat pour son arrestation. « Nous faisons l’expérience d’une grande solidarité à l’égard des fidèles, non seulement de la part des pays voisins, mais aussi du monde entier. Tant de gens nous soutiennent de leurs prières. Ils se souviennent de nous et nous offrent une aide humanitaire. Ces gestes de solidarité sont très importants et nous sont précieux. »

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L’appel à la prière de Mgr Mokrzycki est arrivé alors que le ministère ukrainien de la santé affirmait que 88 personnes – pour la plupart des manifestants – avaient péri au cours des affrontements de la semaine dernière. D’autres sources ont plutôt évalué le nombre à plus de 100 morts. Tandis que des sources ecclésiastiques ont déclaré à l’AED que 2000 personnes avaient été blessées, la cathédrale Saint Alexandre de Kiev faisant office de bloc opératoire.

Selon l’archevêque, les bouleversements de ces dernières semaines ont changé les perspectives socio-politiques ukrainiennes. « Les gens ont développé un sens plus profond de leurs responsabilités envers le pays, en tant que citoyens, et une conscience plus profonde de leurs devoirs civiques. »

L’archevêque a dit de plus que les bouleversements avaient lié les gens les uns aux autres : « Sur la place Maïdan, il y avait une atmosphère de solidarité, quelles que soient les confessions religieuses, rites et l’origine ethnique. Tout le monde était uni ».

Plusieurs mois pour guérir les blessures

Le vendredi 21 février, à peine quelques heures avant que le Président Ianoukovytch ne quitte soudainement le pays, à la suite du vote de sa destitution par les députés, Mgr Mokrzycki a commenté les événements. C’est d’ailleurs à ce moment-là que le Parlement a voté le rétablissement de la Constitution de 2004, ce qui signifiait le retour des pouvoirs du parlement confisqués par le Président depuis les élections de 2010. Le dimanche 23 février, le Parlement a nommé Oleksandr Tourtchynov comme Président par intérim, alors que l’on ne savait toujours pas où se trouvait son prédécesseur. Les députés ont accepté que l’élection présidentielle ait lieu le 24 mai.

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S’exprimant avant que le Président Ianoukovytch ne quitte ses fonctions, le Père Andrzej Legowych, Secrétaire de Mgr Mokrzycki, a déclaré à l’AED : « L’Ukraine aura besoin de nombreux mois, voire d’années, pour se calmer et commencer une nouvelle vie. Le pays est toujours divisé et il nous faudra plusieurs mois – et plus encore – pour guérir les blessures. »

Cela fait de nombreuses années que l’Ukraine est un pays prioritaire pour l’AED, qui a fourni à l’Église un soutien clé. L’aide actuelle de l’Œuvre de bienfaisance a contribué à permettre à l’Église de se rétablir – notamment l’Église gréco-catholique ukrainienne – qui a été durement persécutée pendant 70 ans sous le régime communiste soviétique. Le soutien apporté à près de 1000 séminaristes et l’aide aux catéchistes restent des points essentiels du travail de l’AED en Ukraine.

Message de la Présidence du CCEE face aux événements de ces derniersjours en Ukraine

Face à la violence de ces derniers jours en Ukraine, la Présidence du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) invite les évêques et toute l’Église en Europe à se joindre à la prière du Saint-Père pour l’Église et le peuple ukrainien en ces jours particulièrement douloureux.

La présidence du CCEE assure sa proximité spirituelle au peuple ukrainien, etappelle tous les citoyens du continent à prier spécialement pour ceux qui souffrent et les familles des victimes. Que Dieu donne la paix au peuple de l’Ukraine !

© Jakub Szymczuk

© Jakub Szymczuk